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Vent et Tonnerre » L’entretien et la stimulation du mouvement

4 janvier 2009

Par Benny CASSUTO




Résumé : Le souffle du Tonnerre est essentiel à la vie du sujet, lui permettant de sortir de la stagnation qui le guette dès lors que la pensée et la réalité tournent en rond, provoquant chaleur, humidité et glaires, ou bien vide par épuisement. Ce souffle est stimulé par deux points situés sur taiyin et yangming : fenglong (40E) and lieque (7P). Le tonnerre réveille la vitalité.

Summary : The qi of Thunder is essential to people’s life, allowing to get out of pathological stillness provocated by obsessive thoughts leading to heat, humidity and phlegma diseases or emptiness related to exhaustion. Thunder is stimulated by two points located on taiyin and yangming meridian : fenglong (St40) and lieque (L7).

Mots clés : Tonnerre. Vent. Discontinuité. Paradoxe. Durée. Accroissement. Réalité. Destin. Fertilité. Mouvement. Fenglong. Lieque.
Keywords : Thunder, wind, discontinuity, paradox, long-lasting, increase, reality, fate, fertility, movement, fenglong, lieque.

Vent et Tonnerre sont deux éléments climatiques déterminants aux changements de saison, notamment au début du printemps et au début de l’automne. On pourrait dire qu’ils président aux naissances et aux flétrissements.
Ce sont aussi des souffles opérants dans la vie du sujet et des images qui invitent à une réflexion sur l’essor et l’involution.

Dans le Yijing, le livre des mutations :
Douceur et ébranlement , xun et zhen décrivent, pour le premier la douce ténacité du vent et du bois s’infiltrant partout, cédant devant l’obstacle pour le contourner à la manière des racines afin de puiser la vitalité en profondeur. Le commentaire de la 10ème Aile dit de xun « fu ye 伏也 » qui signifie « céder ».
Pour le second, il s’agit d’une secousse qui vient réveiller, mettre en mouvement, inspirer la crainte. C’est, comme le commentaire de la 10ème Aile le dit à sa façon lapidaire, une impulsion qui incite à se mettre debout, qi ye 起也.

Ces deux trigrammes, dans la disposition de Fuxi, sont un couple dont la relation est de se nourrir mutuellement. Comme les brumes, dui et la montagne, gen, entretiennent une relation où l’humidité ruisselle pour former le marais à la base de la montagne pour ensuite s’évaporer et ruisseler à nouveau sur la montagne immobile. Ou encore comme l’eau et le feu, kan et li, ce qui chute dans les ravins et ce qui s’attache en montant, ne peuvent s’approcher trop près l’un de l’autre.

Ainsi Vent et Tonnerre, ce qui cède en douceur et ce qui dresse en ébranlant, se stimulent et se nourrissent l’un l’autre.

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Ces deux images, opérantes dans la nature et dans le vivant, sont donc génératrices de mouvement, que ce soit celui du vent qui, avec douceur, ploie et fait ployer pour que le mouvement persiste ou celui du tonnerre, qui viendra réveiller et faire se dresser jusqu’aux cheveux sur la tête, afin de mettre un terme à la stagnation et produire une onde de choc pour que changements et transformations reprennent leur cadence.
Les cellules du corps, par exemple, se doivent de mourir et de se reproduire pour éviter un cancer. Il leur faut céder pour faire place à la vie renouvelée. Comme après un orage on en sent les bienfaits même si la secousse est effrayante et que le vent balaie les obstructions anciennes au prix, parfois, de certaines douleurs.

Lorsque les deux trigrammes xun et zhen sont en composition, les deux hexagrammes qu’ils forment sont le 32ème hexagramme, heng , la Constance, et le 42ème hexagramme, yi , l’Augmentation, l’Accroissement.

Pour le premier, durer quels que soient les sollicitations et les aléas, dans la constance du cœur, est le propos principal. Le caractère du cœur apparaît ici pour la seule fois dans les noms des hexagrammes. Il y est représenté comme une embarcation qui va constamment d’une rive à l’autre du fleuve sans jamais s’arrêter, se fixer.
C’est le mouvement qui est privilégié dans cette image qui rappelle celle de la constance, maintes fois évoquée dans le Laozi par le caractère chang , ce dès le premier chapitre et tout au long de l’ouvrage, attribut incontournable du dao, du processus mystérieux à l’œuvre à la racine de toute la manifestation.
Le 32ème hexagramme est au milieu du décompte des hexagrammes. Mais traditionnellement, le Yijing se décompose en 2 séries de figures : l’une va du premier au 30ème hexagramme, l’autre du 31ème au 64ème. Le 31ème, xian, , « l’incitation réciproque » fait écho au premier, qian, , « l’élan créateur », le 32ème faisant donc naturellement écho au 2ème hexagramme, kun, , « l’élan réceptif ».
Durer c’est alors, avant tout, accueillir et intégrer la réalité avec la douceur du vent et la force du tonnerre, en maintenant l’intention profonde sans s’agripper à ce qui était prévu mais sans perdre sa direction intérieure même si des obstacles inattendus se dressent en chemin .

Cultiver la constance c’est ralentir le temps jusqu’à la présence à ce qui est.
Durer, jiu , commentaire de la 10ème Aile du Yijing pour l’hexagramme 32, c’est aussi la qualité de la Terre et du Ciel-Terre dans le laozi chapitre 7. « C’est parce qu’ils ne fonctionnent pas pour eux-mêmes qu’ils durent ». On nous invite ici à ne pas craindre d’être dépossédés de nos attentes mais plutôt à être pleinement en prise avec la réalité, avec pour seule conviction qu’il est favorable d’avoir où aller ( li you you wang 利有攸往), de ne pas être hésitant.
Vent et Tonnerre nous poussent au mouvement, à durer dans le mouvement, surtout le mouvement intérieur car c’est le cœur qui entre en composition du caractère heng . Dans les situations où tout semble bloqué, et où tout nous pousse à fuir, en restant au contact de ce qui dérange, le mouvement s’entretient, comme un petit filet d’eau s’insinuant dans une faille ou comme une radicelle contournant le rocher.
Le mouvement est alors comme le vent qui s’entretient, la faille étant comme le tonnerre qui brise une continuité apparente qui, sinon aurait bloqué ou différé la pousse.
Continuité et discontinuité, vent et tonnerre, sont indissociables, et rappellent les deux termes wu et you , « ne pas avoir » et « avoir », si chers au taoïsme et si bien évoqués dès le premier chapitre du laozi où il est dit que c’est « ensemble », tong 同 qu’ils constituent le mystère insondable. Plus encore, c’est le fait qu’ils œuvrent ensemble, véritable paradoxe vivant, qui constitue le mystère. Et « dans le mystère, encore plus de mystère » (Laozi chp.1).
Vent et Tonnerre, avec et sans, vie et mort, continuité et coupure, tout cela est constitutif du vivant, de la création. Impossible de ne vouloir qu’un seul des termes.

Ensemble, Vent et Tonnerre font la durée et la croissance.
L’hexagramme 42, yi , l’augmentation, décrit la nécessité de s’adapter à une situation où l’abondance soudaine justifie qu’on quitte ses repères habituels pour accueillir ce déferlement. C’est un renouveau. L’idéogramme représente un vase qui déborde.
Là encore, au jugement de cet hexagramme, nous retrouvons l’assertion : li you you wang 利有攸往 , il est opportun d’avoir où aller, associée à la phrase suivante, classique dans le Yijing : li she da chuan 利涉大川, opportun de traverser la grand fleuve. La figure de l’accroissement nous invite donc à maintenir et à augmenter notre direction intérieure en nous poussant à avoir l’audace d’agir.
Les 3ème et 4ème traits nous indiquent que « marcher au Centre en toute sincérité, en toute confiance », you fu yu zhong xing 有孚于中行, permet de traiter les affaires malheureuses sans erreur,
Le texte du dernier trait le dit, comme un avertissement, « cœur figé ne dure pas », li xin wu heng 立心勿恆.
On le voit, l’association, dans le Yijing, du tonnerre et du vent, invite au dépassement. Dépassement dans la possibilité d’endurer tout en restant à l’initiative de sa direction intérieure.
Et dépassement dans la possibilité d’accueillir les débordements que nous réserve la vie en saisissant cette opportunité, parfois très inconfortable, pour rebondir dans la nouveauté.
La vie m’a, par personne proche interposée, mis au cœur de cet impératif : durer dans la difficulté, parfois extrême, soudain imposée. J’apprends à mes dépends, après l’avoir adopté par la pensée, la vertu, difficile, de ployer sans m’endormir, sans capituler. Ou de me dresser sans colère. Deux choses relativement faciles en temps de paix, beaucoup plus complexes en temps de catastrophes. Mais la dureté ébranlante et implacable du destin, Ming , ne laisse aucune alternative. Là est le réel. L’enseignement est alors obligatoire. La maladie est, avant tout, une passe difficile et obligée au sein de laquelle il y a une contrainte à endurer et à digérer l’événement.
Digérer c’est en fait symboliser, passer de l’indigeste aux images, maintenir l’esprit en vie.

Dans les traditions amérindiennes , l’esprit du tonnerre tient une place majeure.
Sans entrer dans les détails des mythologies originelles des premiers Américains, j’insisterai surtout sur la fonction déroutante de ceux qui portent la médecine du Tonnerre.
Chez les Lakotas (Sioux), celui qui a été touché par la foudre ou qui a rêvé de celle-ci ou d’un cheval marqué par l’esprit du tonnerre, devient ce qu’on appelle un « Heyoka », un « contraire ». La fonction du contraire est de tout faire à l’envers. Il déambule nu en hiver ou habillé chaudement en été, il marche à reculons, pleure aux évènements heureux et éclate de rire lors des funérailles et tout à l’avenant. Il dérange, démolit les idées préconçues, déloge ceux qui pourraient devenir bigots et conformistes. Il incarne une dimension essentielle de la nature, son imprévisibilité. Il invite constamment à changer de point de vue, de niveau de conscience.
Chez les peuples qui vivent en Arizona ou au Nouveau Mexique, les Hopis, Zunis ou Navajos, celui qui incarne cette fonction est le Clown Sacré, avec son habit rayé, son maquillage et son allure mi-drôle mi-effrayante. Il est là pour perturber toutes les cérémonies et incite donc toujours à ne jamais faire les choses par habitude. On ne peut pas s’endormir avec lui, il faut toujours être très conscient de ce qu’on fait, surtout lors des rituels supposés appeler la pluie et faire gronder le tonnerre.
Ce petit aparté pour dire que la fonction du Tonnerre est de réveiller, de battre en brèche les habitudes qui mènent à l’endormissement, d’inverser pour un temps le cours des évènements, de créer une rupture dans la continuité et la routine. C’est à ce titre une puissante médecine qui stimule le souffle, le rajeunit, le renouvelle, le clarifie. Le Tonnerre fait souffler un Vent nouveau qui diffuse, tout en la rendant acceptable, sa puissance.

Dans le taoïsme, le sage, sheng ren, 聖人, évolue dans le naturel, le spontané, ne lutte pas et ne contraint pas. Concerné et ému par tout, il ne s’attache à rien. Proche de l’autre comme le vent ou le bois qui pénètrent en douceur pour épouser les contours, il en est radicalement éloigné, il ne veut pas son bien, il veut la vie. Il est également détaché de lui-même, pour les mêmes raisons. Son amour n’est pas une affaire d’attachement mais de discrétion efficace. Il est porté vers l’autre sans rien vouloir pour lui-même, et ne le contraint à rien, ne pèse pas sur lui. Il ne pèse pas sur la nature.
Toutes ces qualités contribuent à sa dissidence comme à sa simplicité. Il n’a pas l’air de ce qu’il est, pourtant porteur du pouvoir du vent et du tonnerre, de leur de .
Le sage taoïste incarnant le naturel, on peut dire qu’il existe en tant que corps éthique en chacun de nous. Trop ou pas assez de vent conduit à la confusion ou à la stagnation. Le tonnerre en excès ou en insuffisance conduit à l’agitation ou à la mélancolie.

Deux points :
Bien sûr, tout cela se représente sur le corps énergétique que nous connaissons. Nous connaissons les points du Vent car ils sont nommés comme tels. Nous connaissons moins les points du Tonnerre. Ces points sont naturellement situés sur taiyin et yangming, à la charnière des échanges entre yin et yang, entre l’externe et l’interne, l’apparent et le caché. Ces deux couches énergétiques portent aussi les grands luos, la Grande enveloppe (dabao) et la structure Vide (xuli).
Les points nommés tonnerre sont sur le yangming de pied et sur le taiyin de main.

– Fenglong (40E) 豐隆, qui signifie « prospérité abondante » mais qui est aussi le nom de l’ « Esprit du Tonnerre » pour les taoïstes. Nous connaissons sa fonction clarifiante dans les cas de folie agitée et d’accumulation de phlegme par chaleur humidité. Il dissout les glaires et rafraîchit comme on peut légitimement l’attendre d’un orage salvateur. En tant que point luo du Yangming de pied il est, par analogie, relié au 15ème luo, xuli et donc au vide, à la fissuration nécessaire au déferlement de souffle (chong qi 沖氣) au cœur de la structure intime du corps énergétique.
– Lieque (7P) 列缺, qui signifie à la fois « ordre rompu » mais aussi « un éclair (ou une fente) dans le ciel ». Comme le 40 E, c’est un point luo qui a aussi pour fonction de dissoudre le phlegme et les glaires au foyer supérieur. Il est par ailleurs relié au renmai et, de fait au yinqiaomai, c’est à dire à la profondeur et à la puissance transformatrice des méridiens extraordinaires, qi jing ba mai. Il nous invite à accueillir, à porter (ren ) l’ensemble du réel jusque dans nos profondeurs les plus intimes, jusqu’au domaine du rêve qui nous porte, par le biais de weiqi 衛氣, le souffle dit « défensif », en réalité le souffle qui baigne notre perception, qui nous porte vers l’autre en préservant notre différence. C’est notre silhouette immunitaire qui pulse entre la surface et la profondeur, qui établit le dialogue entre les images de la réalité extérieure et celles qui jaillissent du silence de nos profondeurs.
Souvenons-nous que weiqi s’intériorise le soir vers la profondeur par le point zhaohai (6Rn) 照海, « océan qui reflète », afin de parcourir les organes zang selon le cycle ke dit « de contrôle » et cela 25 fois par nuit, produisant les images des rêves et restaurant l’activité fonctionnelle organique. Puis elle s’extériorise le matin par le point jingming (1V) 精明 « clarté de l’essence », chargée de l’intime pour côtoyer l’étranger en parcourant la surface 25 fois durant le jour.

Taiyin et yangming sont donc dépositaires de la puissance du Tonnerre, ce qui est logique dans la vision énergétique chinoise. Le Tonnerre est ce qui inaugure et clôt, au début du printemps et à la fin de l’été, périodes liées à la terre, le cycle de la fertilité sur la Terre nourricière. C’est ce qui la sort de la torpeur. Celle qui nous guette en hiver, retiré dans la préoccupation de soi, ou que nous risquons en été dans la fatigue de l’activité intense portée vers l’autre.
La puissance du tonnerre est comme la propulsion des mutations liées aux solstices, 6 et 9, le vieux yin et le vieux yang. Silencieuses en leur temps, celles-ci « tonnent » quelques semaines après, à l’inauguration du printemps et à la fin de l’été. C’est le pouvoir du changement radical de la nature qui passe du yin au yang et du yang au yin. Nous abritons ce pouvoir de fissuration et celui-ci, en même temps qu’il nous propulse dans le vivant, nous invite à mourir, à nous séparer, même de nous-mêmes. Véritable éthique intrinsèque du changement, son mystère est insondable.
Cela veut dire qu’il vaut mieux ne pas se laisser tenter par la logique de la raison suffisante, en déclarant, par exemple, que si cette éthique n’était pas respectée ou honorée, il s’ensuivrait de la maladie. Ce serait à la fois trop simpliste et une trahison de la complexité. Il y aurait une sorte de « faute » à tomber malade. Le destin, ming , ne serait que mérité ! Il n’y aurait que you , le connaissable, wu , l’inconnaissable, aurait alors disparu. N’oublions pas ce passage capital du Laozi 1, « Ensemble, c’est cela le mystère originel ».
Maintenir cet arc paradoxal dans notre relation au monde, et, pour nous acupuncteurs, dans notre relation au patient et à notre art, est un défi constant et courageux car on nous demande de savoir ce que nous faisons alors même qu’il nous faudrait aussi perdre ce savoir pour que « l’efficace de ruisselle et que le qi abonde. » (Lingshu 8). Le Ciel ruisselle, la Terre abonde. Le Tonnerre fend le ciel pour le faire ruisseler et réveille la fissure terrestre pour faire sourdre le souffle.
Christiane Singer, dans son dernier livre, celui qu’elle a écrit avant de mourir, « Fragments d’un long voyage », cite un poète israélien sans donner son nom qui disait : « Là où quelqu’un a eu raison, l’amandier ne fleurira pas l’an prochain. »
Sans commentaire.

D’un point de vue clinique et en guise de conclusion, on peut dire que le tonnerre sera salutaire pour sortir des impasses où la terre est isolée et tourne autour d’elle-même : ruminations sans fin, perte de sens, décisions impossibles. Le vent n’est plus stimulé ou devient un vent interne pernicieux. Les maladies de la Terre sont génératrices de pathologies lourdes par entassement et immobilités. Lorsque les cellules deviennent immortelles, c’est un cancer et c’est la vie du sujet qui est en danger.
Le tonnerre, c’est l’intervention du Ciel qui secoue la Terre pour la rendre à sa fertilité et aux cycles de croissances et de flétrissements afin de faire souffler un vent renouvelé porteur de souffle. Cette combinaison contribuera au réveil du sujet à son présent, à la réalité de son destin, pour lui permettre de l’ « endurer » avec créativité. La rencontre entre le sujet et sa réalité est une « augmentation » à laquelle il pourra répondre avec vitalité et inventivité.

A bien des égards, tous les points d’acupuncture sont des fissures qui recèlent le pouvoir du tonnerre et du vent, celui d’ébranler et de remettre en mouvement, d’assouplir le dur et d’interrompre la stagnation. Les piquer dans cet esprit ajoute une image importante à notre intention.
Tonnerre et Vent sont nécessaires à la relance de la vitalité en stimulant et en entretenant le mouvement intérieur.

Benny CASSUTO


Bibliographie :

-Tao Te King. Le livre de la Voie et de la Vertu. Traduction de Claude Larre. Ed Desclee de Brouwer. Paris 1977
-Livre de la Voie et de la Vertu. Dao De Jing à l’usage des acupuncteurs. Trad. Henning STRØM. Ed. You-Feng 2004
-The Classic of the Way and Virtue. Tao-te ching of Laozi as interpreted by Wang Bi.
Trad. Richard John Lynn. Columbia University Press 1999.
-Yi Jing. Le livre des changements. Cyrille J-D Javary et Pierre Faure. Ed. Albin Michel 2002
-Yi Jing ou La marche du Destin. Michel Vinogradoff. Ed. Dervy 1996
-Fragments d’un long voyage. Christiane Singer. 2007